Lors d’une récente audition au Sénat, Rachida Dati, ministre de la Culture, a révélé qu’elle travaillait sur la création d’une norme énergétique spécifique visant à mieux prendre en compte les défis liés à la rénovation du patrimoine bâti.
Le 12 mars 2024, lors de son passage devant la commission de la Culture du Sénat, la ministre a été questionnée par la sénatrice Sabine Drexler sur la problématique de la disparition progressive du petit patrimoine. Cette dernière a souligné que la politique actuelle de rénovation énergétique, bien que nécessaire, n’était pas adaptée aux particularités de ce type de bâtiments. Elle a notamment critiqué le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) qui, selon elle, ne tient pas compte des spécificités du bâti ancien et le classe presque systématiquement dans la catégorie des passoires énergétiques. Cette situation pousse les propriétaires soit à entreprendre des travaux d’isolation inadaptés, soit à abandonner leur bien, qui risque alors d’être démoli et remplacé par un immeuble moderne dans le cadre de l’objectif de zéro artificialisation nette.
En réponse à ces préoccupations, Rachida Dati a annoncé qu’elle travaillait sur l’élaboration d’une norme applicable au bâti ancien, sans toutefois en préciser les détails. Les implications concrètes de cette norme restent donc à définir : s’agira-t-il d’une adaptation du DPE existant, de la création d’un DPE spécifique, ou encore de la mise en place d’une formation complémentaire pour les diagnostiqueurs ? La ministre n’a pas apporté de réponses à ces questions, laissant planer le doute sur la portée réelle de cette initiative.
Source : Diagactu 18/03/2024